Johanna GREGOIRE est une iliienne. Profondément. Epidermiquement.
Antillaise par ses origines, elle grandit en région parisienne, et suit des études en design et arts décoratifs. Elle est aujourd’hui artiste-designeuse.
Sa route la conduit à la Réunion où elle arrive en 2016, et commence à travailler au sein d’une ressourcerie. Elle s’intéresse alors à des problématiques locales, liées au territoire et aux spécificités culturelles créoles.
Elle mène notamment une réflexion autour de l’impact de la culture de la canne à sucre et des savoir-faire des territoires d’outre-mer. La canne devient alors pour elle une sorte de fil conducteur de son travail. Le fil qui relie ces îles, de cœur et d’adoption, éloignées géographiquement mais avec tellement de similitudes !
Elle travaille depuis plusieurs années sur la bagasse, ce résidu de la canne broyée, et en fait des socles sculptés sur les reliefs de l’île, pour des verres soufflés à la bouche. Elle expérimente depuis peu le tressage des feuilles de canne, et son utilisation dans des pièces de mobilier ou de décoration.
Le profil quelque peu atypique de Johanna m’a profondément attiré car son travail de designeuse est une (ré)union entre nos traditions créoles et la modernité, entre la conceptualisation d’une pièce et sa fabrication par les mains d’un artisan local avec qui elle aura choisi de travailler… bref, encore une belle histoire de liens !