Valérie est tombée dans le chaudron de la teinture végétale il y a bientôt 15 ans, par hasard, à Madagascar où elle travaillait à l’époque. Un teinturier l’initie à cette technique, et c’est le coup de cœur.
Elle s’installe à la Réunion quelques années plus tard, et continue ses recherches et expérimentations pour poursuivre cette activité, qui devient son métier. Elle travaille aussi bien pour elle, en proposant notamment des ateliers aux enfants et aux adultes, mais aussi pour les autres, sur commande, en teintant des matériaux aussi variés que le tissu, le bois, ou encore les écailles de poisson !
Les racines, écorces, feuilles ou épluchures constituent la matière première de Valérie. Elle ne prélève dans la nature que des espèces invasives, jamais d’espèces endémiques (tant mieux pour Bois Corail !). Ces végétaux révèlent des couleurs parfois surprenantes, très éloignées de ce qu’on pourrait imaginer. Ainsi, les épluchures d’oignons vont teinter le tissu en jaune. Elle doit parfois “mordancer” le tissu, en y ajoutant de la pierre d’alun ou du sulfate de fer, afin que le colorant de la plante adhère parfaitement aux fibres et tienne dans la durée.
Valérie collabore de plusieurs façons avec Bois Corail : c’est elle qui teinte le lin qui sera ensuite brodé par Colette à Cilaos, ainsi que les écailles de poisson utilisées par Sophie pour créer ses bijoux.