L’éclosion de Bois Corail
“Bois Corail” : un nom de fleur pour un concept-store. “Etrange”, me direz-vous ? Pas tant que ça, car le bois de corail est une fleur endémique de la Réunion, au même titre que les produits proposés sur mon site, puisqu’ils ont été fabriqués sur l’île et n’existent pas ailleurs…
Mais comment en suis-je arrivée là ?
Je vais vous raconter la petite histoire de Bois Corail…
Je m’appelle Alexandra, je suis réunionnaise, mariée et maman de trois enfants.
Tout commence en 2021, par un questionnement récurrent sur la façon dont j’ai envie de vivre les quelques années qui me restent avant la retraite. Fonctionnaire depuis 25 ans, je n’envisage alors pas le moins du monde de me lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat, “qui n’est pas pour moi” (croyance profonde ancrée en moi depuis la fin de mes études). Un bilan de compétences m’amène pourtant tout doucement à la prise de conscience qu’il faut que je change quelque chose dans ma vie professionnelle… mais quoi ?
C’est à ce moment que je prends conscience que j’ai toujours été attirée par tout ce qui touche au fait-main, aux métiers d’art, à une quête de l’esthétisme. Reprendre une formation dans le secteur artisanal ? Un peu tard, vu mon âge, et dans quel domaine ? Il y a tellement de choses que j’aimerais faire de mes mains … alors pourquoi pas travailler avec ceux et celles qui savent faire ? L’amour que j’ai pour mon île et l’imaginaire qu’elle peut susciter me permettront de boucler la boucle : je vais proposer à la vente des produits qui seront fabriqués à la main, sur l’île, en quantités limitées !
Je prends alors mon courage à deux mains et je m’en vais rencontrer ceux et celles qui sont aujourd’hui les artis(t)ans de Bois Corail. Pour trois d’entre eux, que je connaissais déjà personnellement, ça n’a pas été très compliqué d’engager la démarche. En revanche, pour les autres, je suis allée à leur rencontre avec juste des mots, pour leur expliquer ce que j’avais en tête :
– mon envie de mettre en lumière les savoirs-faire de nos artistes et artisans locaux qui travaillent souvent dans l’ombre,
– mon désir de pérenniser nos traditions en perdition – qu’il s’agisse de la broderie de Cilaos ou du tressage du vacoa -,
– mon rêve de les faire travailler ensemble pour imaginer de beaux produits qu’on ne retrouverait pas ailleurs.
Je n’avais pas de nom, pas de visuel pour mon projet. Juste un fort désir de collaborer avec eux, dont j’admirais tellement le travail, et d’imaginer le concept-store qu’en tant que cliente, j’aurais envie de visiter. A ma grande surprise, ils m’ont tous dit oui.
Reste maintenant à faire s’épanouir cette fleur, et qu’elle produise plein de petits bourgeons tout aussi prometteurs !